Créations de cartes mentales personnalisées

🧠 Créations de Cartes Mentales Personnalisées

Nos cartes mentales offrent une représentation visuelle des concepts psychologiques et psychanalytiques. Il s’agit de créations singulières cherchant à mieux cerner les usages possibles de l’IA. Permettre d’en diffuser quelque chose, à chacun ensuite d’attrapper à sa manière les concepts, de les mobiliser dans la clinique par exemple. Ou bien de favoriser une transmission en dehors de notre champ, ce qui n’est pas toujours chose aisée. Qu’il s’agisse d’aide à la mémorisation pour les étudiants, et professionnels, ou de possibilités d’échanger avec des non spécialistes ces expérimentations sont des appuis qui peuvent être remaniés, retravaillés…pour ne surtout pas figer les concepts. Ces cartes ont donc pour vocation d’utiliser et mettre au travail l’IA pour ouvrir la réflexion et permettre la diffusion.

  • 🌿 Voyage clinique et psychanalytique.
  • 🔍 Trajets et ruptures des concepts lacaniens.
  • 💡 Contributions majeures de Lacan à la clinique.

Parcourez nos cartes et contribuez à leur enrichissement !

Voyage au cœur du Trou Noir du Manque

Voyage au cœur du Trou Noir du Manque

Préambule

Ce voyage est une histoire parmi d’autres, une façon de raconter la psychanalyse lacanienne et d’en mobiliser les concepts lorsqu’on écoute un·e patient·e parler. Ce n’est pas une vérité figée, mais une structure mentale qui permet d’entendre autrement, de capter les signifiants flottants, d’identifier le Fantasme à l’œuvre, de repérer un retour du Réel sous forme de Symptôme.

On sait que l’écoute psychanalytique est une navigation, une plongée dans le langage, le Désir et le Manque. Lorsqu’un·e patient·e parle, il s’agit de repérer où ça insiste, où ça échappe, où ça vacille. Ce récit peut être convoqué pour organiser l’écoute, pour ressentir intuitivement comment le sujet se structure dans son discours.

C’est un voyage dans le trou noir du Manque, une traversée des stations où s’articulent le langage, le Désir, le Fantasme, le Symptôme et la Jouissance.

Tout commence par un vertige…

Une force d’attraction irrépressible nous entraîne vers un point invisible. Ce n’est pas un vide ordinaire, c’est un trou noir psychique, un manque structurant autour duquel tout tourne sans jamais se combler.

Lorsqu’un·e patient·e parle, ce mouvement est perceptible : une insistance, une quête, quelque chose qui revient sans cesse, mais qui ne se saisit jamais complètement. On sait alors que ce qui manque ne se comble pas, il se désire.

On se laisse happer.

Première station : La Salle du Langage (🗣️)

Ici, les mots se répètent, comme s’ils portaient un secret. Certain·es patient·es utilisent toujours le même terme : “devoir”, “vide”, “reconnaissance”, “contrôle”. Ces mots ne sont pas anodins, ce sont des signifiants flottants, qui trahissent un noyau inconscient.

On réalise alors que dans chaque discours, quelque chose insiste, malgré le sujet. Ce n’est pas seulement ce qui est dit qui importe, mais la manière dont ça se dit, ce qui échappe, ce qui ne peut être nommé.

Deuxième station : La Salle RSI (🔗)

Soudain, tout se divise. Trois dimensions s’entrelacent :

  • Le Réel, ce qui échappe toujours, ce qui surgit sous forme d’angoisse, de rêve ou de symptôme.
  • Le Symbolique, qui structure, qui impose des lois, qui donne un cadre au langage.
  • L’Imaginaire, qui façonne les illusions, qui crée des reflets trompeurs pour masquer le manque.

On entend un·e patient·e qui cherche à tout maîtriser par le langage, mais dont le corps parle autrement : insomnies, migraines, vertiges. Ici, l’équilibre entre RSI est rompu. Quand le Symbolique échoue, le Réel fait retour dans le corps.

Troisième station : La Salle du Désir (🧡)

Un mouvement sans fin. Ici, le Désir est une flèche qui vise un objet insaisissable.

On écoute un·e patient·e parler de son besoin d’être aimé·e, reconnu·e. Pourtant, chaque fois qu’une preuve de reconnaissance arrive, une nouvelle insatisfaction surgit aussitôt.

On comprend alors que le Désir ne vise pas tant un objet qu’un manque. L’objet est un prétexte, une illusion. Ce qui compte, c’est la poursuite, pas l’atteinte.

Quatrième station : La Salle du Fantasme (🎥)

Un écran géant projette une scène qui se répète inlassablement. Un scénario où un·e patient·e raconte comment on se sacrifie toujours pour les autres sans jamais être reconnu·e, ou comment on fuit dès que quelqu’un s’attache trop.

Le Fantasme est une mise en scène, une protection qui permet d’éviter l’angoisse du Réel. Tant que l’écran fonctionne, on maintient une cohérence psychique.

Mais parfois, l’écran se fissure. On sent que derrière, il y a quelque chose de plus brut, une peur plus profonde. Lorsqu’un fantasme échoue, l’angoisse surgit.

Cinquième station : La Salle du Symptôme (🟡)

Ici, le corps parle à la place des mots.

On entend des patient·es raconter des douleurs inexpliquées, des angoisses envahissantes, des compulsions qu’iels ne comprennent pas.

Le Symptôme est un message, une trace du Réel qui n’a pas pu être symbolisée. Lorsqu’on écoute, il ne s’agit pas seulement de comprendre, mais d’entendre ce que le symptôme répète, ce qu’il vient dire en lieu et place du sujet.

Sixième station : La Salle de la Jouissance (🔥)

Tout s’accélère. Ici, c’est l’excès, le moment où le manque devient insupportable et où on cherche à se remplir à tout prix.

On entend un·e patient·e parler d’addictions, de relations destructrices, de comportements compulsifs. On perçoit comment l’excès de Jouissance fait vaciller le Réel.

Trop de Jouissance dérègle le sujet, le pousse au bord du vide.

Retour au Manque

Puis, tout ralentit.

On revient au point central, le Manque. Mais cette fois, on ne le perçoit plus comme un gouffre menaçant. On comprend qu’il est le moteur du Désir, de la parole, du mouvement psychique.

Conclusion : Un récit parmi d’autres

Ce récit est une boussole clinique, une manière de convoquer les concepts lorsqu’on écoute un·e patient·e. Mais on pourrait tout aussi bien imaginer un labyrinthe mouvant, un fleuve en crue, une ville aux souterrains oubliés.

  • Le Manque comme moteur du Désir
  • Le langage qui structure mais laisse toujours un reste
  • Le RSI comme équilibre fragile
  • Le Fantasme comme protection contre l’angoisse
  • Le Symptôme comme retour du Réel
  • La Jouissance comme excès destructeur

Lorsqu’on écoute un·e patient·e, on entend ces structures en mouvement.

Car la psychanalyse est un voyage, et l’écoute en est la traversée.

Retour en haut